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Tango/Tangage

Pour échapper à la monotonie d’une conférence annoncée un homme décide d’improviser avec les spectateurs.

La femme qui l’accompagne rentre dans l’improvisation.

L’homme lui demande d’épouser ses fantasmes, prise au jeu, elle déborde et devient incontrôlable.

Dans un jeu clownesque, ils déballent leur linge sale et s’engouffrent dans des tourbillons existentielles.

Le spectateur assiste à ce jeu de cache-cache et se découvre au fur et à mesure de la représentation partie intégrante de la pièce.

L’axe de travail a été le questionnement de la représentation en elle-même. Nous envisageons ce texte comme un partenaire de danse, un corps vivant qu’il faut faire jouer en complicité avec le spectateur.

Puisque les personnages improvisent, il ne s’agit pas de cacher, de faire croire à l’artifice, on montre les ficelles, on fabrique le théâtre dans l’instant.

Au détour d’une phrase, on se trouve dans un autre espace temps, un autre rapport avec le public, tout se passe comme s’il fallait déprogrammer le spectateur d’une résolution simple et linéaire. Il faut le pousser à expérimenter la représentation.

La règle de construction est celle du contrepoint. Tout vacille entre le jeu et le non jeu, l’ambiguïté et l’énigme. La vérité ne peut être résumée à un seul point fixe. Le jeu embrasse le mouvement continuel et changeant du point de vue des personnages.

Un texte de Jean-Marie Piemme
Extrait du recueil “Pièces d’identité”.
Mise en scène : Benoît Nguyen Tat
Avec : Patricia Clément et Stéphanie Sphyras
Composition musicale et Bandonéon : Éduardo Garcia
Chorégraphie : Mazen Kiwan
Mouvements scéniques : Gilles Nicolas
Lumières : Marion Hewlett et Patrice Lechevallier
Éléments scénographiques : Valère Foy

Tango/Tangage s’est joué au Théâtre de La Noue à Montreuil, au Théâtre d’O à Montpellier, au Théâtre de la Manufacture à Saint-Quentin, au Théâtre de la Manufacture en Avignon.